Comment calculer les congés payés de vos salariés du bâtiment et travaux publics ?

Mobilité des équipes, périodes de fermeture estivale et gestion via la CIBTP : les congés payés dans le BTP obéissent à des règles spécifiques. Si vous désirez éviter les erreurs et garantir les droits de vos salariés, vous devez comprendre le fonctionnement du système et les bonnes pratiques à adopter. Voici tout ce qu’il faut savoir !

Congés payés du bâtiment et des travaux publics : quels sont les droits des salariés ?

Qui a droit aux congés payés dans le BTP ?

Tous les salariés du bâtiment et des travaux publics y ont droit, y compris les ouvriers en CDD, intérim ou changeant régulièrement d’entreprise. Dès lors qu’un salarié travaille dans une entreprise relevant du régime BTP, il commence à cumuler des droits à congés, même en cas d’interruption ou de mobilité entre chantiers.

Combien de jours de congés payés sont attribués chaque année ?

Comme dans les autres secteurs, un salarié du BTP acquiert 2,5 jours ouvrables de congés par mois de travail effectif, soit 30 jours ouvrables (5 semaines) sur une année complète. Ces droits aux congés payés du bâtiment sont calculés sur la base de la période de référence définie par la caisse, généralement du 1er avril au 31 mars.

Quel est le rôle des caisses de congés du BTP ?

Les caisses de congés payés du bâtiment et travaux publics (CIBTP) centralisent les droits acquis par les salariés et versent directement l’indemnité de congés. Elles permettent aussi de conserver ces droits en cas de changement d’entreprise dans le secteur. C’est donc un système spécialement conçu pour sécuriser les congés payés dans un métier où la mobilité est fréquente.

Bon à savoir : Les salariés du BTP cumulent en moyenne 2,5 jours ouvrables par mois de travail effectif, soit 30 jours ouvrables (ou 5 semaines) par an.

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Comment sont calculés les congés payés dans le BTP ?

La méthode du 1/10e de la rémunération brute

Dans le BTP, le calcul des indemnités de congés payés se fait selon la règle du 1/10e : le salarié perçoit 10 % du total des salaires bruts perçus pendant la période de référence. Ce montant est versé directement par la CIBTP lors de la prise des congés.

Les périodes de référence dans le BTP

La période de référence utilisée pour calculer les droits à congés s’étend généralement du 1er avril de l’année précédente au 31 mars de l’année en cours. C’est sur cette base que sont évalués les jours acquis et le montant de l’indemnité.

Le cas particulier des salariés intérimaires ou intermittents

Même avec des missions courtes ou des interruptions fréquentes, les intérimaires et salariés intermittents du BTP cumulent des droits à congés. Dès lors qu’ils travaillent pour une entreprise cotisant à la CIBTP, leurs droits sont enregistrés et restent disponibles en cas de changement d’employeur.

L’impact des absences sur les droits à congés

Certaines absences n’ouvrent pas droit à des congés payés (par exemple une absence injustifiée ou un congé sans solde), tandis que d’autres sont assimilées à du temps de travail effectif (maladie professionnelle, congé maternité). Le nombre de jours acquis peut donc varier en fonction de la nature des absences.

Comment gérer l’organisation des congés dans le secteur BTP ?

L’obligation de fermeture annuelle de l’entreprise

Dans le BTP, de nombreuses entreprises ferment tout ou partie de leurs chantiers pendant l’été, notamment en août. Cette fermeture annuelle doit être anticipée et communiquée aux salariés. Elle permet de concentrer la prise des congés payés, mais elle doit respecter les règles de prévenance fixées par la convention collective ou les accords d’entreprise.

L’employeur doit aussi respecter un délai d’acceptation des congés pour valider ou refuser une demande. Ce délai est généralement de 1 mois avant le départ prévu, notamment lors de la fermeture annuelle.

La collecte et la déclaration des congés auprès des caisses

C’est à l’employeur de déclarer les périodes de travail des salariés à la CIBTP, qui calcule ensuite les droits à congés. Lorsqu’un salarié pose ses congés, l’entreprise informe la caisse, qui verse directement l’indemnité. On privilégie donc une bonne gestion administrative en amont pour éviter les retards de paiement.

L’outil de suivi des congés dans un planning chantier

Afin de ne pas subir les absences non anticipées et d’assurer la continuité des chantiers, il est indispensable de visualiser les congés dans un planning partagé. Pour cela, un logiciel de gestion des congés comme Kelio (ou un outil de gestion de chantier) vous permet justement de suivre en temps réel les congés posés, les équipes disponibles : vous allez ainsi être en mesure de mieux répartir les ressources sur le terrain !

Chiffres-clés : En France, environ 300 000 entreprises et 1,3 million de salariés relèvent des régimes de congés payés gérés par des caisses spécifiques dans le BTP.

 

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Ce que dit la loi : obligations de l’employeur dans le BTP

Anticiper la période de fermeture chantier et respecter les délais

L’employeur a l’obligation de planifier la fermeture annuelle des chantiers (souvent en période estivale comme mentionné précédemment) en tenant compte des délais légaux de prévenance (généralement un mois avant).

Informer les équipes de leurs droits à congé

Chaque salarié du BTP doit être clairement informé du nombre de jours de congés acquis, des modalités de prise de congé et des périodes imposées. Cette information doit être accessible, écrite et actualisée (notamment via le bulletin de paie ou un espace salarié).

Se conformer au système interprofessionnel de gestion (CIBTP)

Les entreprises du BTP doivent obligatoirement adhérer à la caisse de congé payé du bâtiment CIBTP de leur région. Elles déclarent les périodes travaillées par leurs salariés, s’acquittent des cotisations et informent la caisse des dates de congés.

Bon à savoir : L’employeur est légalement tenu d’assurer le versement d’une indemnité de congé via les caisses. Cela garantit le paiement du salaire pendant la période d’absence.

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Avec Kelio, visualisez en temps réel les absences et anticipez les périodes de congés, y compris la fermeture estivale. Les plannings sont partagés, les alertes intégrées et les demandes traitées de manière automatique (et digitalisée !).

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Dans le BTP, les congés payés sont gérés par une caisse de congés (CIBTP) qui centralise les droits et verse les indemnités à la place de l’employeur.

C’est la CIBTP (Caisse des congés payés du BTP) qui verse directement l’indemnité au salarié, sur la base des déclarations de l’employeur.

Un ouvrier acquiert 2,5 jours ouvrables de congés par mois travaillé, soit 30 jours ouvrables par an. L’indemnité correspond à 1/10e des salaires bruts perçus pendant la période de référence.

L’employeur en BTP ne verse pas directement l’indemnité : la gestion est externalisée à la CIBTP, ce qui garantit la portabilité des droits en cas de changement d’entreprise dans le secteur.

Oui, l’employeur peut refuser ou reporter une demande si elle perturbe l’organisation du chantier, à condition de respecter les règles d’information et les délais prévus par la convention collective.

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