Le solde de tout compte désigne le document remis au salarié lors de la fin de son contrat de travail, quel que soit le motif de rupture (démission, licenciement, fin de CDD, rupture conventionnelle, etc.). Ce document recense l’ensemble des sommes versées par l’employeur au moment du départ : salaires, indemnités, congés payés, primes, etc. C’est à la fois une preuve de paiement et un outil de régularisation des droits acquis.
Que contient le solde de tout compte ?
Le reçu pour solde de tout compte détaille toutes les sommes dues au salarié à la fin du contrat. On y retrouve généralement :
- le dernier salaire mensuel ;
- les indemnités de congés payés non pris ;
- les éventuelles primes ou gratifications (13e mois, intéressement, etc.) ;
- les indemnités de rupture (si applicables) : indemnité de licenciement, indemnité compensatrice de préavis, indemnité conventionnelle, etc.
Ce document peut être signé par le salarié, mais cette signature n’a de valeur libératoire qu’après un délai de 30 jours.
Quel est le cadre légal du solde de tout compte ?
Le solde de tout compte est encadré par l’article L1234-20 du Code du travail. Il doit être remis au salarié à la date de fin effective du contrat. Le salarié dispose d’un délai de 30 jours pour contester le contenu du document s’il estime qu’une erreur ou un oubli s’est produit. Passé ce délai, le solde devient définitif (sauf cas de vice du consentement ou clause abusive).
Quel est le rôle des RH dans la gestion du solde de tout compte ?
Les services RH ou paie en ligne doivent s’assurer de l’exhaustivité et de la justesse des sommes versées. En cas d’erreur, l’entreprise peut être exposée à des contentieux. Pour limiter les risques, les logiciels de paie ou la paie en ligne sont souvent utilisés pour automatiser les calculs et générer les documents obligatoires de manière conforme.