Une maladie du travail est une pathologie contractée à cause des conditions d’exercice d’une activité professionnelle. Elle résulte d’une exposition prolongée ou répétée à un risque physique, chimique, biologique ou organisationnel, dans le cadre du travail. Contrairement à l'accident du travail, elle n'est pas soudaine mais s’installe souvent de manière progressive. En France, sa reconnaissance repose sur des critères précis définis par la Sécurité sociale.
Comment reconnaître une maladie du travail ?
Pour qu'une maladie soit reconnue comme étant d'origine professionnelle, elle doit figurer dans un tableau des maladies professionnelles (réglementé par le Code de la Sécurité sociale). Chaque tableau précise :
- les travaux susceptibles de provoquer la maladie ;
- les délais de prise en charge ;
- et les conditions médicales à remplir.
Lorsque ces critères sont remplis, la reconnaissance est automatique. Si ce n’est pas le cas, une expertise peut être menée pour établir le lien entre l’activité professionnelle et la maladie.
Quelle protection pour le salarié concerné ?
La reconnaissance d’une maladie du travail ouvre droit à une prise en charge spécifique : les soins sont remboursés à 100 %, et le salarié peut bénéficier d’indemnités journalières plus favorables qu’en cas de maladie classique. En cas de séquelles, une rente d’incapacité peut être attribuée. L’employeur est aussi tenu de proposer un aménagement ou un reclassement si l’état de santé du salarié l’exige.
Quel rôle pour les RH et la prévention ?
Pour les services RH, la gestion des maladies professionnelles implique :
- une veille attentive sur les risques professionnels ;
- la mise en oeuvre de mesures de prévention (équipements adaptés, formations, organisation du travail) ;
- un suivi individuel renforcé, notamment par la médecine du travail.
Heureusement, avec les meilleurs logiciels RH, le suivi des arrêts maladie et la gestion du temps de travail sont facilités pour mieux identifier les situations à risque et renforcer la culture de prévention.