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Absentéisme : comprendre ses causes et le prévenir durablement

L’absentéisme coûterait en moyenne 4 000 € par salarié et par an 1. Et ce phénomène ne se résume pas à des absences isolées : il désorganise le collectif de travail et pèse lourdement sur le fonctionnement d’une entreprise ! Mais l’absentéisme est aussi souvent le symptôme de problématiques plus larges : charge mentale, manque de reconnaissance, inadéquation entre attentes et réalité du travail. Mieux vaut donc se poser la bonne question : comment créer un cadre de travail qui anticipe plutôt que répare ?

Définition de l’absentéisme pour rappel

L’absentéisme concerne toutes les absences non prévues ou répétées qui perturbent le fonctionnement normal de l’activité. On tient compte ici : 

  • des arrêts maladie ;
  • des accidents du travail ;
  • des congés pour enfant malade ;
  • des absences sans justification.

Même si certaines sont légitimes, leur caractère imprévu les distingue. À l’inverse, les congés planifiés à l’avance (congés payés, formation, RTT, etc.) ne relèvent pas de l’absentéisme puisqu’ils sont anticipés et intégrés à l’organisation du travail.

D’après l’ANACT (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail), l’absentéisme « caractérise toute absence qui aurait pu être évitée par une prévention suffisamment précoce des facteurs de dégradations des conditions de travail entendus au sens large : les ambiances physiques mais aussi l’organisation du travail, la qualité de la relation d’emploi, la conciliation des temps professionnel et privé, etc. ».

L’absentéisme au travail est-il en hausse ?

En 5 ans, le taux d’absentéisme dans le secteur privé a bondi de 41 % et atteint 4,5 % en 2024 : un niveau équivalent à celui de l’année record 2022 ! Cette hausse, portée notamment par la fréquence des arrêts de longue durée, touche particulièrement les jeunes cadres, les femmes et les séniors 2. 

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Absentéisme de longue durée VS absentéisme de courte durée

Les absences de longue durée

Il s’agit des arrêts qui dépassent 3 mois. Bien que moins fréquents, ils représentent la majorité des jours d’absence (61 %) et concernent environ 5,3 % des salariés. Leur progression est constante : +16 % en un an, +31 % en 5 ans. À noter que ces absences ont un impact plus fort sur la continuité des activités puisqu’elles mobilisent souvent des mesures de remplacement ou d’adaptation plus lourdes.

Les absences courtes, mais récurrentes

On parle ici d’arrêts de quelques jours, mais qui se répètent dans l’année. Moins visibles individuellement, leur accumulation peut toutefois désorganiser une équipe. En 2024, ces absences ont reculé dans l’ensemble, mais restent fréquentes dans les TPE. Elles reflètent souvent un malaise latent (stress, démotivation, surcharge ponctuelle) qu’il est important de détecter tôt.

La clé pour les entreprises, c’est de ne pas opposer ces deux formes, mais comprendre leurs logiques propres pour mieux adapter les actions de prévention et de dialogue en interne.

Comprendre les causes de l’absence en entreprise

Des conditions de travail qui fragilisent

Surcharge, rythme intense, manque de soutien : les absences liées aux troubles physiques ou psychologiques sont souvent directement liées à l’environnement de travail. Sans flexibilité ni écoute managériale, la fatigue s’accumule et les arrêts se multiplient.

Stress chronique et absentéisme invisible

Le stress professionnel reste également un facteur majeur d’arrêt, notamment pour des troubles psychologiques. Mais il existe aussi un absentéisme silencieux : celui des salariés présents, mais malades. Ce présentéisme cache parfois une fatigue bien réelle, rarement prise en compte.

Un climat économique pesant

Incertitude, inflation, instabilité : les tensions extérieures rejaillissent sur le quotidien des salariés. On observe alors plus d’anxiété, une perte de motivation et du repli sur soi-même. Certains arrêts deviennent un mécanisme de protection face à un contexte perçu comme menaçant.

Une évolution du rapport au travail

Aujourd’hui, de plus en plus de salariés remettent en question leur rapport à l’entreprise. Refus du surmenage, quête de sens, recherche d’équilibre : l’absence devient parfois un moyen de dire stop à un modèle de travail jugé déconnecté de leurs attentes.

Comment calculer le taux d’absentéisme au travail ?

Le taux d’absentéisme est précieux puisqu’il permet d’évaluer l’ampleur des absences non planifiées dans votre organisation, mais aussi d’identifier d’éventuels signaux faibles.

Voici la formule à connaître : (Heures d’absence / Heures de travail théoriques) x 100.

Par exemple, si vos équipes cumulent 200 heures d’absence sur un total de 10 000 heures de travail prévues, le taux d’absentéisme est de 2 %.

Comment interpréter ce taux ?

On estime qu’en dessous de 5 %, la situation est maîtrisée. Entre 5 et 10 %, c’est un premier signal d’alarme qui vous invite à surveiller cet indicateur. Au-delà de 10 %, c’est un KPI critique qui nécessite une réponse rapide.

Mais attention : ce taux global ne dit pas tout ! Il doit être analysé par service, métier, ancienneté ou statut pour repérer les zones à risque. Par exemple, les postes pénibles, les équipes en sous-effectif ou les métiers en tension présentent souvent des taux d’absence plus élevés.

Certains secteurs (comme la santé, le BTP, le transport ou la grande distribution) sont aussi structurellement plus exposés. En effet, la pénurie de profils aggrave le phénomène car elle augmente la pression sur les équipes en place.

Enfin, pour être pleinement exploitable et mener à des prises de décision cohérentes, le taux d’absentéisme doit donc être suivi dans le temps, comparé à des référentiels sectoriels et croisé avec d’autres données RH (turnover, engagement, climat social par exemple).

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Comment réduire l’absentéisme professionnel ?

Suivre les absences de manière régulière et ciblée

Attendre un bilan annuel, c’est souvent trop tard. À la place, on préfère le suivi mensuel pour repérer les absences longues ou les absences répétées sur quelques mois. Vous pourrez ainsi détecter les signaux faibles et enclencher un accompagnement individualisé si besoin, avant que la situation ne s’aggrave.

Former les managers à garder le lien humain

Contrairement à certaines idées reçues, un manager peut (et doit !) garder le contact avec un salarié absent, sans lui mettre la pression toutefois. Un simple message bienveillant suffit souvent à maintenir la relation et à préparer le retour. Il est donc important de former les managers à adopter ce type de posture dans une culture de soutien, et pas seulement de contrôle.

Intervenir dès les premières absences répétées

Plusieurs arrêts courts en peu de temps doivent alerter : c’est peut-être le signe d’un mal-être ou de tensions non exprimées. En créant un espace de discussion à ce moment-là, vous pouvez prévenir des arrêts plus longs. L’objectif n’est pas d’interroger l’absence, mais de comprendre ce qui peut être amélioré dans le quotidien du salarié.

Adapter les politiques RH aux réalités terrain

Nous vous conseillons également d’analyser les motifs des absences pour ajuster vos pratiques internes. Par exemple, si de nombreux arrêts sont liés à la garde d’enfants, une politique plus souple sur ces jours pourrait limiter cet absentéisme évitable. De la même manière, proposer plus de flexibilité ou tester des organisations du temps de travail plus équilibrées pourrait améliorer le bien-être de tous.

Réduire l’absentéisme doit donc s’inscrire dans une politique de Qualité de Vie au Travail globale. Et en parallèle, pour piloter les congés et les absences, vous pouvez compter sur Kelio. Les demandes de congés ou d’absences de vos collaborateurs sont dématérialisées et validées en quelques clics, les plannings et soldes de congés sont visibles en temps réel. Nous vous aidons à gagner du temps pour que vos équipes RH puissent se concentrer sur le bien‑être, la prévention et l’accompagnement plutôt que sur la gestion administrative.

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1 Absentéisme au travail : une facture qui dépasse 108 milliards d’euros par an en France, selon une étude

2 Avec une hausse de 41% en 5 ans, l’absentéisme des salariés à la dérive dans les entreprises en France

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